E
ETHNO-ECO-TOURISME
[:fr]Tourisme responsable et durable dans le respect des environnements naturels, des écosystèmes où les ressources et le bien-être des populations autochtones sont préservés.
L’une des missions du PISAD consiste en la création d’une plateforme Ethno-Eco-Touristique d’activités de développement durable afin de sauvegarder les savoirs ancestraux des Índiossur les plantes médicinales en les associant aux Biotechnologies innovantes pour la conservation de la Nature et la valorisation de la Biodiversité.[:]
ETHNOSCIENCE
[:fr]Alliance et collaboration des Sciences Humaines et des Sciences Naturelles…[:]
G
GBA
[:fr]« Global Biodiversity Assessment » pour la protection de l’environnement.
Les activités de taxonomie du PISAD sont formulées de façon à contribuer au GBA.[:]
GENOME
[:fr]Ensemble du matériel génétique d’un individu. L’information contenue dans un génome est codée par une longue succession de quatre types de nucléotides : Adénine, cytosine, guanine et thymine (A.C.G.T.). Un génome peut ainsi être vu comme une longue séquence de caractères…[:]
GRAPHO-PHONEMIQUE
[:fr]«La forme vocale est analysable en une succession d’unités dont chacune contribue à distinguer tête, par exemple, d’autres unités comme bête, tante ou terre. C’est ce qu’on désignera comme la deuxième articulation du langage…. Ces unités de deuxième articulation sont nommées des phonèmes.» (A. Martinet, Éléments de Linguistique Générale, Paris, Colin, 1961, p. l5). La transcription graphique de ces derniers constitue les graphèmes. Les graphèmes/phonèmes ne sont pas des unités porteuses d’un signifié propre: ils sont la «peinture de la voix» et, à ce titre, ils n’auront de sens qu’à partir du moment où cette voix est constituée de phonèmes eux-mêmes porteurs de sens. Dans le cadre du PISAD, lorsque nous utilisons l’expression «grapho-phonémique», nous le faisons dans l’intention d’attirer l’attention sur la nature phonétique du langage écrit alphabétique auquel nous devons initier les populations autochtones; en faisant remarquer que celui-ci est essentiellement différent des langages auxquels ces populations sont habituées (langage de la nature, langage du corps, langage picto/idéographique…) et qu’il implique un style cognitif particulier de par le caractère linéaire de son message linguistique (les unités signifiantes sonores des langues parlées se succédant dans le temps).[:]
H
HAUTE VALEUR NATURELLE
[:fr]Selon le Réseau européen d’évaluation du développement rural « Le concept de haute valeur naturelle est associé à toute une série de termes, notamment les terres agricoles à HVN, l’agriculture à HVN, les éléments paysagers à HVN, les forêts à HVN ».
Le concept HNV/HVN appliqué à la sylviculture définit « toutes les forêts à dynamique naturelle dont la composition et la fonction ont été façonnées par la dynamique des régimes naturels de perturbation, sans influence anthropique majeure depuis longtemps favorise des niveaux élevés de biodiversité et sont donc considérées comme des forêts à Haute Valeur Naturelle/High Nature Value. ». En Europe, « une majorité des forêts semi-naturelles (non plantées) dont la structure naturelle, la composition et la fonction sont ou ont été modifiées par des activités anthropiques, peuvent, lorsqu’elles sont associées à un régime sylvicole (passé ou présent) respectueux de l’environnement, favoriser la biodiversité ». Cf. Document d’orientation destiné aux États membres sur l’application de l’indicateur d’impact de haute valeur naturelle », Période de Programmation 2007-2013, 48 p., p.1 et p. 31.[:]
HOMME BLANC
[:fr]
-
L’homme “blanc” est le terme utilisé par les Índios pour désigner l’ “homme” qui n’est pas engagé dans un pacte symbolique par sa parole, qui doit être tenue, tout en ayant le “pouvoir”. Ce n’est pas ‘nécessairement’ un Européen, descendant des Conquistadores… rappelons que dans la singularité de la riche diversité culturelle constitutive du Brésil, le « blanc » est un “civil” dans le droit du sol Brésilien, à l’instar du grand écrivain Jorge Amado qui se présenta ainsi naguère: « Je suis un Brésilien de pure race, c’est-à-dire un mélange de Portugais, de Noir, d’Indien, d’Italien, peut-être aussi d’Allemand et de Juif ».Pr Meyer
[:]
HURA CREPITANS
[:fr]Plante endogène d’Amazonie : ses fleurs monoïques sont rouges et produisent un fruit très recherché pour faire des poudrières de bureau d’où le nom de « sablier ». Son surnom « bombardier » provient sans doute du mot anglais « dynamite tree » car ses fruits en forme de citrouilles sont contenus dans des capsules qui sont catapultées en disséminant les graines à plus de 100 mètres alentours, c’est ce qu’on appelle la dispersion balistique tout en provoquant un bruit d’explosion. Le suc, la crépitine, contenu dans le fruit est si toxique que les autochtones d’Amérique l’utilisent dans la préparation d’un poison; mais également dans la pêche, en entamant à coups de hache l’arbre pour sortir le lait que l’on brasse avec un peu de vase et l’on dépose le tout dans une feuille ou dans un linge qu’on laisse tremper sur les berges qui subtilement enivrera le poisson.[:]
I
INDIOS
[:fr]Populations amérindiennes autochtones ; ce nom est donné ici, pour les besoins de classification du PISAD, aux Peuples premiers d’Amazonie et de Mata Atlântica (véritables Gardiens de la Biodiversité) ayant un savoir ancestral toujours préservé, par opposition aux Amérindiens qui ont perdu leur culture au contact de la civilisation occidentale.[:]
O
OMPI
[:fr]Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore, Vingt-quatrième session Genève, 22 – 26 avril 2013 : Glossaire des principaux termes relatifs à la propriété intellectuelle et aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et aux expressions culturelles traditionnelles : WIPO/GRTKF/IC/24/INF/7, 11/01/2013, 53 p., p. 11.[:]
P
PAJÉ
[:fr]Le PISAD privilégie les termes Medicine-man ou Pajé (en usage en Amazonie) à celui deChamane/Shaman (originaire de Sibérie, langue Toungouse), d’une part, pour attirer l’attention sur le caractère médicinal du premier et, d’autre part, pour éviter le caractère quelque peu galvaudé et la connotation parfois charlatanesque associés au second. Aussi, l’on préfère le terme Medicine-man ou Pajé en raison de l’histoire équivoque, voire amphigourique, concernant le mot chamane: il correspond à une étiquette occidentale venant des XVIe et XVIIe siècles, où il est considéré comme un “ministre du diable” ; à partir du milieu du XVIIe siècle, il devient, avec le rationalisme des encyclopédistes, un “imposteur”; aujourd’hui, fréquemment associé à un “gourou”.[:]
PR
[:fr]Intellectual Property Rights (Droits de Propriété Intellectuelle)
La propriété intellectuelle (IP) est un terme qui se réfère à un certain nombre de caractères distincts des créations de l’esprit pour lesquels des droits sont reconnus – et les domaines de lois correspondants. En vertu de la loi de propriété intellectuelle, on assure aux propriétaires des droits exclusifs à une variété de valeurs immatérielles, telles que les œuvres musicales, littéraires et artistiques – les découvertes et les inventions ; ainsi que les mots, phrases, symboles et modèles. Les types courants de propriété intellectuelle comprennent : les droits d’auteur, les marques de fabrique, les brevets, les droits de modèles industriels et les secrets commerciaux dans certaines juridictions.[:]
PRODROGUES
[:fr](in Rapport « 00 BRA 603 »)
Composés nécessitant une biotransformation avant d’exercer un effet pharmacologique.
Selon l’analyse du Prof. Dr. Meyer, par analogie, il est très probable que, sur une base empirique, les Índios aient su associer des plantes différentes contenant les unes la prodrogue (les principes actifs) et les autres un principe activateur (enzymatique ou chimique). Il est également probable qu’ils aient su exploiter une même prodrogue pour diverses applications en l’associant à différents activateurs, soit en associant différents actifs végétaux, soit par des associations plantes/microorganismes (au travers de macérations, breuvages fermentés…).
Ainsi, les Índios auraient donc été, peut-être, sans le savoir, des précurseurs et inventeurs des « prodrogues », qui constituent aujourd’hui l’espoir de la pharmacologie de pointe.[:]
R
RAPPORT « 00 BRA 603 »
[:fr]« Programme de Participation » (UNESCO) interdisciplinaire, interculturel et intersectoriel que le Prof. Dr. Meyer a développé sur le terrain, en Amazonie et dans la Mata Atlântica dans une perspective de développement durable, qu’il a dirigé entre 1999 et 2003 sous l’égide de l’UNESCO.
Sa référence et dénomination complète est : Rapport « Programme de participation de l’UNESCO – 00 BRA 603 »: Amerindian Communication and Sustainable Economic Development Programme for a Culture of Peace in Brazilian Amazônia, M.C. Meyer, 2003. Ce document est classé dans les archives internes (« Dossiers de Correspondance » dans « Dossiers sur l’exécution du Programme» : Permanent) de l’UNESCO (Manuel administratif, chapitre 9.5a) et indisponible jusqu’en 2023.[:]
REVITALISATION PSYCHO-CULTURELLE
[:fr]Le néologisme Cogni’Índios créé par le Prof. Dr. Meyer désigne le concept opérationnel fondateur devenu une méthodologie pour la coopération en réseau des partenaires du PISAD et de l’action scientifique occidentale et indigène sur le terrain.
Cette méthodologie est le modèle éthique de Bioprospection légale et de Recherche & Développement du PISAD qui se fonde sur l’ensemble du savoir ancestral disponible chez les Índios – revitalisé ou revitalisable par des techniques psychoculturelles – dans les domaines culturel, technique et scientifique, ayant un lien direct ou indirect avec la protection de la Nature et pouvant être mis au service du Développement Durable (notamment via les biotechnologies vertes).
Elle sert de base d’analyse pour une partie des activités réalisées lors des missions sur le terrain permettant de structurer les connaissances inscrites dans les mythologies amérindiennes, afin de marier biotechnologies « empirico-naturelles » et biotechnologies modernes.
Ainsi, elle contribue à l’élaboration des inventaires de la biodiversité et l’analyse des plantes réalisés avec les Índios débouchant sur la sélection des plantes prometteuses d’Amazonie qui enrichissent la Pharmacopée Amérindienne et Européenne.[:]
S
SAVOIRS ANCESTRAUX
[:fr]Savoirs des Índios acquis depuis des millénaires et notamment, dans le contexte du site, sur les plantes médicinales.[:]
SIBS
[:fr]Maisons multifamiliales au sens de clans, souvent nommées Tribus – les sibs sont toujours associés à un rituel spécifique, tels les sibs de chef (Tuxaua), les sibs de maître de musique ou de danse (bayá), etc.[:]
T
TAXONOMIE
[:fr]Classification des organismes vivants par leur regroupement en entités appelées taxons (familles, types, espèces…), afin de les nommer et de les répertorier.
Pour le PISAD, il s’agit de faire l’inventaire des plantes natives et plus particulièrement des plantes médicinales les plus prometteuses, avec la coopération des Índios, par la création de “fiches techniques spécifiques” associant le savoir “empirico-naturel” indigène et le savoir scientifique. Ces fiches techniques permettent de répertorier des données allant de l’ethnobotanique à la phytopharmacologie, illustrées par les pictogrammes et mythogrammesÍndios sélectionnés en fonction de la « valeur ajoutée » qu’ils apporteront aux bioproduits générés par la biotechnologie Plantes à Traire.[:]
TRIBU
[:fr]L’anthropologie donne au terme tribu l’acception suivante : « une tribu, c’est une société locale (et non une communauté) composée de groupes de parenté, unis par les mêmes principes d’organisation de la vie sociale, les mêmes modes de pensée, parlant la même langue, liés par des mariages répétés et associés dans la défense et l’exploitation des ressources d’un territoire commun. ». Cf. GODELIER, M., Au fondement des sociétés humaines, ce que nous apprend l’anthropologie, Albin Michel, 2007, 292 p., p. 99.[:]
W
WIN-WIN SOLUTION (Solution Gagnant-gagnant)
[:fr]Pour le PISAD, cette approche prend un sens tout particulier dans la mesure où il travaille avec 2 types de populations présentant un très grand écart de développement socio-économique afin d’éviter tout risque de dérapage « pot-de-terre » vis-à-vis du « pot de fer » : Savoirs ancestraux et Science & Innovation, Peuples Premiers et société moderne…[:]
[
[:fr]ACCULTURATION[:]
[:fr]Processus par lequel un groupe ou un individu qui au contact d’individus de culture différente assimile cette culture qui lui est totalement étrangère.
Dans le cadre du PISAD, cette acculturation concerne en particulier les Peuples premiers sud amérindiens qui au contact de l’Homme blanc perd ses traditions et sa propre culture. Pour éviter l’acculturation, le PISAD développe des programmes basés sur la méthodologie Cogni’Índios.[:]
[:fr]AMAZONIE[:]
[:fr]Considérée comme la plus grande réserve de biodiversité au monde, l’Amazonie s’étend sur neuf pays d’Amérique du Sud. Sa superficie totale est d’environ 8 millions de km2 : 5,5 est aujourd’hui encore couvert par les forêts tropicales.
Le PISAD s’intéresse tout particulièrement à l’Amazonie Brésilienne parcourue pendant plus de 20 ans par le Prof. Dr. Meyer. L’« Amazonie Légale » brésilienne a une superficie de 5.217.423 km2. Sept fois plus grande que la France, l’Amazonie brésilienne s’étire le long du fleuve Amazone et de ses affluents et recouvre plus de 60% du Brésil.
[:]
[:fr]AMERINDIEN[:]
[:fr]Le terme Amérindien (Indien d’Amérique) désigne les peuples aborigènes de l’Amérique du Nord, de la Méso-Amérique et de l’Amérique du Sud. Au XVe siècle (13 octobre 1492), l’explorateur Christophe Colomb croit aborder le sous-continent Indien, alors qu’en fait, il vient de découvrir l’Amérique en débarquant sur l’Ile de San Salvador de Bahamas ; territoire que les Européens nommeront les Indes Occidentales par opposition aux Indes Orientales. À cause de cette confusion, on continue d’utiliser aujourd’hui, le mot « Indiens » pour parler des populations du « Nouveau Monde ».
Les programmes et projets conduits par le PISAD sont destinés tout particulièrement aux populations autochtones de l’Amazonie Brésilienne, même s’ils sont réplicables à toute région riche en biodiversité.
[:]
[:fr]ANAPHYLAXIE[:]
[:fr]Le choc anaphylactique est une extrême réaction allergique induite par un antigène/toxine, ayant déjà été injectée, entraînant une chute brutale de la tension artérielle provoquant la mort…[:]
[:fr]BIODIVERSITE[:]
[:fr]Le mot « biodiversité » est composé à partir des mots biologie et diversité.
« La diversité biologique est le fondement de la vie sur terre et l’un des piliers du développement durable. La richesse et la variété de la vie sur terre rendent possibles les services écosystémiques dont nous sommes tributaires : l’eau potable, la nourriture, le logement, les médicaments et les vêtements. De plus, les environnements riches en diversité sont capables de résister en cas de catastrophe naturelle. Toutes ces considérations sont particulièrement importantes pour les citoyens les plus pauvres de notre planète; ceux qui vivent avec seulement quelques dollars par jour et ont besoin de la diversité pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Sans préservation, ni exploitation viable de cette diversité, nous ne réaliserons pas les objectifs du Millénaire pour le développement. » (M. Ban Ki-moon – O.N.U. discours du 22 mai 2007).
L’érosion de la biodiversité est la disparition des espèces animales et végétales, cf. IUCN – International Union for Conservation of Nature (UICN – Union internationale pour la conservation de la nature), Red List of Threatened Species (Liste rouge des espèces menacées d’extinction) : www.iucnredlist.org .
Acteur pour une planète durable, l’une des missions du PISAD est de mettre en place des programmes pour la sauvegarde et la valorisation de la biodiversité et de toutes les connaissances et traditions des Indios qui y sont associées.[:]
[:fr]BIOÉCONOMIE[:en]BIO-ECONOMY[:]
Les biotechnologies vont contribuer d’une manière croissante à la production des nouveaux produits et services liés à l’augmentation des besoins mondiaux concernant l’alimentation, la santé et le vieillissement des populations. Elles seront le moteur du développement d’une bioéconomie, concept que l’OCDE a défini en 2009 comme « un système dans lequel les biotechnologies assureront une part substantielle de la production économique. La bioéconomie aujourd’hui émergente sera probablement mondiale et guidée par les principes du développement durable et de la viabilité écologique. À l’horizon 2030, la bioéconomie s’appuiera probablement sur trois piliers : une connaissance approfondie des gènes et des processus cellulaires complexes, la biomasse renouvelable et l’intégration sectorielle des applications biotechnologiques. ». Cf. OCDE, La Bioéconomie à l’horizon 2030 – Quel programme d’action ?, 2009, 372 p., p. 26.
[:fr]BIOPIRATERIE (ou biopiratage)[:]
[:fr]Appropriation de connaissances biomédicales des peuples indigènes par le biais de brevets, par des sociétés privées spécialisées en génie génétique, pharmacologie… et les multinationales agro-alimentaires sans compensation pour les groupes autochtones qui ont initialement développé ces connaissances.
Le PISAD travaille dans le sens d’établir un cadre éthique et de définir une charte de conduite équitable, afin de protéger les Índios de la Biopiraterie et de contribuer à son éradication, largement responsable de la détérioration des ressources naturelles et de l’appauvrissement des tribus indigènes.[:]
[:fr]BIOSYNTHESE[:]
[:fr]Fabrication de substances organiques par un être vivant dans son milieu interne ou dans les excrétas…
Elle intéresse les chimistes et les biotechnologues qui découvrent dans les cellules ou les organismes de nouveaux moyens, moins polluants ou moins énergivores, de produire des molécules complexes.
La pharmacochimie étudie les substances biosynthétisées susceptibles d’avoir un intérêt industriel médical et commercial, en particulier en milieu tropical où les ressources biologiques sont les plus importantes et ces substances les plus nombreuses.
Dans le contexte du PISAD, l’intérêt de la biosynthèse a trait à la production des principes actifs à haute valeur ajoutée par la plante sur laquelle nous appliquons nos biotechnologies vertes.[:]
[:fr]BIOTECHNOLOGIE ou « technologie de bioconversion »[:]
[:fr]Résultat d’une alliance entre la science des êtres vivants – la biologie – et les techniques nouvelles dont émanent des disciplines telles que la microbiologie, biochimie, biophysique, génétique, biologie moléculaire, informatique…[:]
[:fr]BIOTECHNOLOGIE « EMPIRICO-NATURELLE »[:]
[:fr]Meyer a créé ce néologisme pour définir avec précision la spécificité des savoir-faire amérindiens liés aux ressources de la Nature qui sont compris par les Occidentaux comme le fruit de l’expérience empirique : en effet, les Índios ne rédigent pas de thèse de doctorat – basée sur des vérifications d’hypothèses et des protocoles d’expérimentation réplicables – sur les principes actifs des plantes. En réalité, la notion et la pratique de “l’artificiel” n’est pas courante chez les Índios. Les procédés biotechnologiques employés par les Índios sont plus proches de la reproduction des lois et mécanismes naturels (par opposition à l’artificiel créé par l’homme) que ne le sont ceux des biotechnologies avancées, où l’intervention de l’homme est plus importante. Les biotechnologiques « empirico-naturelles » des Índios sont, de fait et par nature, vertes ; quant aux biotechnologies occidentales, nous sélectionnons celles qui sont vertes, protectrices de l’Environnement.
La définition de ce néologisme doit permettre de faciliter le « pont de communication et de coopération » entre les Índios et les Scientifiques.
Le PISAD fait office de trait d’union pour établir une alliance originale entre les Savoirs ancestraux et les Biotechnologies vertes occidentales en créant une plateforme Ethno-Éco-Biotechnologique pour assurer l’avenir de la Diversité biologique en revitalisant laDiversité culturelle des Peuples Premiers.[:]
[:fr]CGEN[:]
[:fr]CGEN : Conselho Nacional de Gestão do Patrimônio Genético – Ministério do Meio Ambiente
Organe officiel du Ministère de l’environnement brésilien responsable de la gestion de ressources génétiques sur le territoire national, définissant les règles de la bioprospection légale et de la lutte contre La biopiraterie.
Les activités du PISAD et du Prof. Dr. Meyer sont dûment enregistrées auprès de cet organisme, depuis son origine, sous le n° de registre « Nota Técnica 001-03/CTEC/CGEN ».[:]
[:fr]CHARLES RICHET[:]
[:fr]Professeur au Collège de France
Médecin français, agrégé de physiologie en 1878, membre de l’Académie des sciences et de médecine, Charles Richet devient Président d’honneur de l’IMI (Institut Métapsychique International) en 1919. Il occupe le poste de président de 1930 à 1935.
Charles Richet s’est illustré dans l’étude de l’anaphylaxie – notamment sur le choc anaphylactique – ce qui a permis de poser les bases de la sérothérapie. L’ensemble de ces travaux lui a valu le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1913.[:]
[:fr]CHARLES-MARIE DE LA CONDAMINE[:]
[:fr]Membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie française (1701-1774)
Illustre explorateur et scientifique français du XVIIIème siècle. En 1730, il est élu membre de l’Académie des Sciences en tant qu’adjoint-chimiste. Passionné par les voyages, il participa à de nombreuses missions, mais la plus célèbre est celle qu’il fit en Amazonie, à partir de 1735. La Condamine est le premier scientifique à avoir descendu l’Amazone, partiellement sur un radeau. De cette mission, il rapporte une remarquable description ethnographique des Índios, de leurs flèches empoisonnées et de leurs coutumes. Il dresse une carte du fleuve et observe des plantes comme le quinquina et le caoutchouc, espèce inconnue jusqu’alors en Europe. En 1745, il revient à Paris et rapporte plus de deux cents objets d’histoire naturelle. Il rédige un rapport de mission sur l’Amérique méridionale. En 1760, il devient immortel en entrant à l’Académie Française.
Ses expéditions ont fortement inspiré les missions du PISAD…[:]
[:fr]COGNITIF[:]
[:fr](style, profil), (latin cognitio: connaissance, action d’apprendre à connaître par l’intelligence)
Dans la perspective des sciences de l’éducation, le domaine cognitif concerne les processus psychiques par lesquels un organisme acquiert des informations sur l’environnement et les élabore pour régler son comportement: perception, formation de concepts, raisonnement, langage, décision, pensée (cf. taxonomie de Bloom).
Dans la perspective de la psychologie appliquée, le domaine cognitif concerne plus particulièrement les capacités et les mécanismes d’apprentissage, domaine habituellement appelé intellectuel; l’utilisation du concept «cognitif» vise à établir une différence par rapport aux processus motivationnels qui ont, plus particulièrement, trait au domaine affectivo-émotionnel (C. Spearman).
Dans la perspective de la neuropsychologie, le domaine cognitif concerne l’organisation, la structure et le fonctionnement des processus psychiques et des représentations mentalesà l’origine des conduites humaines complexes…
Le style cognitif, par ailleurs, représente l’organisation et les modalités générales de fonctionnement des processus qui constituent la manière qu’a le sujet de percevoir et de s’adapter aussi bien au monde intérieur qu’au monde environnant (par exemple: style impulsif / style réflexif). En d’autres termes, il concerne l’interaction entre le profil intellectuel et la personnalité de l’individu (cf. Apprentissage de la Langue Maternelle Écrite, UNESCO, M. C. Meyer, 1985, p. 106).
Son importance dans notre approche s’explique par son rôle déterminant dans les différentsstyles d’apprentissage. Ainsi, le processus cognitif d’apprentissage doit être conçu dans une perspective qui dépasse la méthode de confrontation directe des stimuli de l’environnement et des réactions de l’individu à ces stimuli. D’où l’intérêt de connaître le profil psychoculturel des populations destinées à apprendre un nouveau mode de communication, à savoir le langage écrit (cf. chap. «Analyse des caractéristiques psychoculturelles des PASCD, id. ibid. p. 27).[:]
[:fr]COGNI’ÍNDIOS[:]
[:fr]Le néologisme Cogni’Índios créé par le Prof. Dr. Meyer désigne le concept opérationnel fondateur devenu une méthodologie pour la coopération en réseau des partenaires du PISAD et de l’action scientifique occidentale et indigène sur le terrain.
Cette méthodologie est le modèle éthique de Bioprospection légale et de Recherche & Développement du PISAD qui se fonde sur l’ensemble du savoir ancestral disponible chez les Índios – revitalisé ou revitalisable par des techniques psychoculturelles – dans les domaines culturel, technique et scientifique, ayant un lien direct ou indirect avec la protection de la Nature et pouvant être mis au service du Développement Durable (notamment via les biotechnologies vertes).
Elle sert de base d’analyse pour une partie des activités réalisées lors des missions sur le terrain permettant de structurer les connaissances inscrites dans les mythologies amérindiennes, afin de marier biotechnologies « empirico-naturelles » et biotechnologies modernes.
Ainsi, elle contribue à l’élaboration des inventaires de la biodiversité et l’analyse des plantes réalisés avec les Índios débouchant sur la sélection des plantes prometteuses d’Amazonie qui enrichissent la Pharmacopée Amérindienne et Européenne.[:]
[:fr]CULTURE DE LA NATURE[:]
[:fr](ébauche épistémologique)
Il s’agit de l’arsenal de connaissances et savoir-faire que les Índios ont pu élaborer et emmagasiner, depuis des millénaires, dans le domaine des ressources naturelles, combinant une approche philosophique de la Nature à l’exploitation rationnelle des ressources. Ces savoirs leur ont permis de vivre en harmonie avec leur environnement jusqu’à l’arrivée des Conquistadores. Ils sont inscrits dans leur mythologie et, en conséquence, sont toujours vivants, de nos jours, chez certains groupes indigènes préservés.
« … Dans leur [Índios] “Culture de la Nature”, l’ensemble des espèces vit dans une sorte de grande famille avec un jeu de synergies complexes, où des liens de “parenté” s’établissent au sein d’une vaste cosmogonie, qui constitue une véritable approche éco-systémique » (cf.Rapport 00 BRA 603, UNESCO, Meyer 2003, p. 137).[:]
[:fr]ECONOMIE VERTE[:]
[:fr]Selon la définition donnée par le P.N.U.E, « l’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et del’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Elle se caractérise par un faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Dans ce type d’économie, la croissance des revenus et de l’emploi doit provenir d’investissements publics et privés qui réduisent les émissions de carbone et la pollution, renforcent l’utilisation rationnelle des ressources et l’efficacité énergétique et empêchent la perte de biodiversité et de services environnementaux » (PNUE). « Vers une économie verte : Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté – Synthèse à l’intention des décideurs », 2011, 43 p.: www.unep.org/greeneconomy. Chaque gouvernement d’Etat décide des mesures politiques et économiques d’accompagnement de la création de ces nouvelles infrastructures dans son pays ; la transition d’une économie ‘brune’ à l’économie verte’ passe par la diminution progressive de la part des subventions allouées aux techniques non durables d’agriculture polluante, de consommation de combustibles fossiles et des ressources d’eau, pour financer le passage vers une économie à faible émission de carbone, privilégiant l’utilisation et la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, les écotechnologies et biotechnologies, impulsant la création de millions d’emplois nouveaux et décents.[:]
[:fr]EMPIRICO-NATUREL[:]
[:fr]Dans le contexte du PISAD, l’empirico-naturel fait référence aux expériences et connaissances traditionnelles des Índios, acquises depuis des millénaires au contact de la Nature et qui sont l’opposé même de l’« artificiel » ; notamment dans le domaine des plantes médicinales.[:]
[:fr]ENDOGÈNE, ENDOGÉNÉITÉ[:]
[:fr]Qui se forme ou se développe à l’intérieur. Facteur endogène: qui agit à partir de l’intérieur d’un organisme ou d’un système; opposé à exogène ou allogène. Concerne le caractère de ce qui appartient à une culture donnée en constituant ses caractéristiques intrinsèques et participant ainsi à la définition même de sa propre identité. Dans notre étude, « endogénéité » concerne la qualité de ce qui correspond aux caractéristiques les plus intimes de chaque groupe ethnique et/ou les respecte dans toute action correspondant aux programmes de développement. Ces caractéristiques peuvent être biologiques, linguistiques, psychologiques, sociales, culturelles…, et leur degré d’« endogénéité » est décelé en fonction de leur rapport inhérent au processus de développement durable.[:]
[:fr]ETHNIE[:]
[:fr]Maurice Godelier, anthropologue français, définit une ethnie comme un « ensemble de groupes locaux se sachant issus d’une même souche, parlant des langues apparentées et partageant un certain nombre de principes d’organisation de la société et de représentations de l’ordre social et cosmique, ainsi que des valeurs communes. » Cf. GODELIER, M., Au fondement des sociétés humaines, ce que nous apprend l’anthropologie, Albin Michel, 2007, 292 p., p. 96.[:]
[:fr]MIMO-POSTURO-GESTUALITE[:]
[:fr]OU LANGAGE MIMO-POSTURO-GESTUEL
Le langage « mimo-posturo-gestuel », selon M. C. MEYER, est une manifestation de l’activité sémiotique qui a fonction d’expression et de communication de la pensée et/ou des besoins/instincts/désirs/émotions…, par l’utilisation de signifiants mimiques, posturaux et gestuels incluant le regard ayant une valeur analogue pour tous les individus d’une même espèce et dans les limites d’une aire déterminée.
La parole (verbe) n’est pas indispensable pour transmettre des significations d’un individu à un autre; les gestes, la mimique, les attitudes suffisent dans de nombreux cas à exprimer nos intentions (amicales, agressives…), notre humeur, nos doutes, etc. Selon l’expression de J. Cosnier (1982), on doit envisager le langage, dans son acception plus générale, comme un « supra-système hétérogène ». En effet, il est composé de plusieurs systèmes synergiques constituant chacun une identité en soi et ayant une valeur pragmatique, sémantique et syntaxique; parmi eux: le verbal, le vocal, le mimogestuel.
Si M. C. Meyer a ajouté le terme « posture » au système mimogestuel, c’est parce que la fonction posturale joue un rôle de premier ordre dans le processus d’expression et de communication chez les Índios.[:]